Anthony Moris, le nouveau consultant de la RTBF pendant l'Euro : "Cela me plairait de rester dans le milieu" (2024)

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Anthony Moris, le portier habaysien de l’Union et de la sélection grand-ducale, officie comme consultant pour l’Euro, toute cette semaine sur la RTBF. Et il y prend beaucoup de plaisir.

Interview: Daniel Jonette

  • Publié le 20-06-2024 à 20h51

De Philippe Albert à Marcel Javaux en passant par Aline Zéler, Guillaume François ou Maxime Monfort, les sportifs luxembourgeois, retraités ou pas, sont régulièrement sollicités afin d’officier comme consultants. Cette semaine, en plus de Philippe Albert qui en a quasiment fait son quotidien, c’est Anthony Moris qui s’y est collé pour apporter, en studio, son analyse de plusieurs matches de l’Euro sur Tipik, la 2e chaîne de la RTBF. C’était une première pour le portier habaysien de l’Union. Ou presque puisqu’il avait, voilà quatre ans et alors qu’il officiait encore à Virton, commenté sur RTL un match de Coupe de Belgique opposant le Standard à l’Antwerp. À pied d’œuvre durant trois jours cette semaine, il le sera encore samedi avant de profiter de sa dernière semaine de vacances, de convoler en justes noces et de reprendre le chemin de l’entraînement.

Anthony, cette collaboration avec la RTBF était dans les cartons depuis un certain temps ?

Jérémie Baise (NDLR: qui anime les émissions consacrées à cet Euro) m’a sollicité il y a quelques mois. Mais il fallait attendre de savoir si le Luxembourg allait ou pas prendre part à la phase finale. Comme nous avons été éliminés par la Géorgie (NDLR: en barrages), j’étais disponible.

L’intérêt de votre présence réside notamment dans le fait que vous avez affronté pas mal d’équipes présentes à cette phase finale, c’est bien cela ?

Oui, avec le Grand-Duché, j’ai joué contre la Géorgie, le Portugal, la Slovaquie, la Turquie, puis la France et la Belgique dernièrement en match amical.

Un Luxembourgeois de plus comme consultant…

C’est normal, ce sont ceux qui passent le mieux (rires). Plus sérieusem*nt, on n’a pas peur de dire ce qu’on pense et je crois que les téléspectateurs apprécient ce franc-parler.

Et que pensez-vous de cette expérience comme consultant ?

Beaucoup de bien. Et cela permet de voir avec quel sérieux c’est préparé, de découvrir l’envers du décor. J’apprécie aussi la liberté qu’on me donne pour mes interventions, je ne suis pas sous contrôle.

Et cela se passe comment derrière le décor ?

On regarde les matches dans une salle équipée de plusieurs écrans. Cela nous permet de voir les choses sous différents angles, de bénéficier d’images que le téléspectateur ne voit pas. Notamment les vues aériennes, la tactical TV comme on dit, qui offre une bonne vue d’ensemble sur les dispositifs. Quand je remarque un aspect particulier du jeu, un truc à signaler, je l’indique pour qu’on m’accorde un temps de parole à ce sujet durant la pause ou après le match. Ce n’est pas spécialement nouveau pour moi puisqu’on procède de la même façon lors d’analyses vidéo au club. C’est bien de pouvoir révéler ainsi certaines caractéristiques du jeu qui peuvent échapper à une partie des téléspectateurs.

Et cela nécessite une grande concentration, non ?

Je peux vous dire que mes journées ne sont pas de tout repos. Quand je rentre à la maison, je suis vidé. Heureusem*nt, cela se passe à la Médiacité, à Liège. Cela m’épargne les longs déplacements (NDLR: il réside dans la cité ardente). Après ça, j’ai encore plus de respect pour ceux qui font ce métier et notamment ceux qui vont enchaîner les matches durant tout l’Euro.

Une idée de reconversion

Cela pourrait être une piste pour votre reconversion ?

Oui. J’aime le foot, cela me plairait de rester dans le milieu, mais j’ai toujours dit que je ne voulais pas officier en bord de terrain. Parce que lorsque j’aurai remisé mes gants, il sera temps de consacrer mes week-ends à ma famille. Et pour la stabilité aussi. Entraîneur, vous êtes à un endroit un jour et le lendemain, vous pouvez chercher un autre travail.

Parlons de cette première semaine de l’Euro. Certaines équipes vous ont surpris jusqu’ici ?

Non. Je ne dis pas que je m’attendais à une victoire de la Slovaquie face aux Diables, mais je la savais capable de les embêter. Pareil pour la Géorgie, j’avais d’ailleurs misé sur un partage entre ce pays et la Turquie (NDLR: les Turcs se sont imposés 3-1 au terme d’un match spectaculaire et indécis).

Fan des équipes de l’est

On répète souvent qu’il n’y a plus de petites équipes. On constate aussi que tous ces outsiders n’hésitent plus à se montrer audacieux. C’est aussi votre avis ?

Tout à fait. Je suis d’ailleurs assez fan des équipes de l’est qui amènent un vent de fraîcheur. Voyez aussi la Roumanie, ce qu’elle dégage sur et en dehors du terrain. Par rapport à cela, je trouve qu’il manque un truc à la Belgique qui elle apparaît un peu terne, un peu morose. Elle ne dégage pas la même joie de jouer.

L’envie de se sublimer pour son pays y semble moins présente, non ?

C’est un peu ça, oui. Regardez comment certaines équipes chantent leur hymne national, c’est déjà révélateur. Les choses peuvent changer bien sûr, et j’espère qu’elles changeront, mais face aux Slovaques, j’avais le sentiment que certains étaient contents d’être là, mais qu’ils auraient été tout aussi heureux s’ils s’étaient trouvés au bord d’une plage.

Vous craignez le pire alors durant ce premier tour ?

Non, ça va passer. Rien que sur ses qualités intrinsèques, la Belgique est capable de prendre trois points ce samedi. Et il n’en faut peut-être pas davantage pour franchir ce tour.

Sur le plan individuel, vous avez déjà noté des révélations ?

J’ai adoré le jeune Turc Arda Güler (NDLR: auteur d’un superbe but face à la Géorgie). Sa classe, sa conduite de balle. Ce qu’il fait à son âge (19 ans) est exceptionnel. Sa mentalité aussi. On voit qu’il fait partie d’un club ( NDLR: le Real) qui a la culture de la gagne.

Et des déceptions ?

Harry Kane. Ce n’est pas tant sa prestation qui m’a déçu que la façon dont l’équipe anglaise l’a utilisé. Pour celle-ci, c’est l’année ou jamais, mais si elle veut parvenir à ses fins, elle a besoin d’un tueur dans la surface et d’un système de jeu permettant de l’utiliser au mieux. Face à la Serbie, ce n’était pas le cas.

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